Saint-Jean Bien-Être

Grande Marche de Beaugency le 13 décembre 2024

Grande Marche de Beaugency le 13 décembre 2024

Ce matin, ça pince un peu les joues, il fait entre 3 et 4 degrés sur le parking de Meung-sur-Loire où dans la pénombre habituelle de nos débuts de grande marche de décembre, nous naviguons à vue, car il fait encore nuit. Heureusement certains brillent dans la nuit.

Nous sommes 28 au départ, et rassurez-vous 28 également à l’arrivée, pour effectuer un trajet ligérien entre Meung-sur-Loire et Beaugency. Le chemin est bon, il nous conduit tranquillement en groupe compact (sûrement pour se réchauffer) le long de la Loire jusqu’à Beaugency. À Beaugency, les calories sont tombées au plus bas : ravitaillement ! une table, une nappe, du pain, du saucisson, des crêpes, une bonne façon de reprendre des forces, au plus près du joli pont de pierre. Arrêtons-nous sur la description de ce pont, un des 131 ponts sur la Loire (chiffre officiel à ce jour), dont on entend parler en 1145 pour la première fois : 460 m de long, 23 arches dont 3 arches ogivales.

Dans une légende relatée par James Joyce pour son petit-fils, Le Chat et le Diable, le diable aurait aidé à la construction du pont de Beaugency sur la Loire. Comme paiement, il demanda l’âme du premier passant qui s’aventurerait sur son pont. L’unique victime fut en fait un chat que les habitants laissèrent filer sur la construction.

Ensuite nos gentils et brillants organisateurs (nos G.O.) nous ont proposé une visite de Beaugency où nous avons pu circuler à travers des ruelles charmantes et charmeuses jusqu’à la place de la Mairie, la tour César, le château de Beaugency, le clocher Saint-Firmin, l’abbatiale Notre-Dame. Dans un carré de 200 mètres de côté, tout y est.

L’histoire de Beaugency est riche de la période médiévale où le Bâtard d’Orléans, Jean Dunois (1402-1468), compagnon de Jeanne d’Arc, a habité ce château. François Ier, Louis XI y ont séjourné. Dans l’abbatiale, des conciles se sont tenus. Voilà, je m’arrête là pour vous dire que Beaugency, qui a aujourd’hui 7600 habitants, a été une cité historiquement riche de notre pays. Foyer de la guerre de cent ans, je profite d’un petit rappel sur le carillon de Vendôme où Beaugency est cité : au XVe siècle, dans le cadre de la guerre de Cent Ans, le dauphin Charles, après avoir été déshérité à la suite du traité de Troyes signé en 1420, se retrouve en possession des villes d’Orléans, Beaugency, Cléry, Vendôme et Bourges. Le Carillon de Vendôme est une chanson, qui aujourd’hui est devenue une chanson enfantine, qui décrit cet état de faits. Le texte d’origine en est le suivant :

Aujourd’hui, que reste-t-il ?
À ce Dauphin si gentil,
De tout son beau royaume ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme.

Je ne peux malheureusement vous en donner la musique in extenso. Lalallère.

Bon, après ce petit point historique, j’en étais  où ? Le long de la tour César haute de 36 mètres, des cordistes désherbent et démoussent. Nous les saluons. Nous retrouvons le bord de Loire avec un dernier regard sur ce joli pont de Beaugency, et nous revenons sans galoper vers Meung-sur-Loire. Un beau Cadichon (âne) nous salue de son braiment, pour se sentir moins seul.

Nous revenons, avec le sourire un peu crispé par la chaleur ambiante, mais nous sommes contents d’avoir passé une belle matinée avec tous les amis marcheuses et marcheurs de Saint-Jean Bien-Être.

Pas de bobos, 18 kilomètres au compteur, et de la bonne humeur en stock pour la fin de l’année. Quelle belle année nous avons passé ensemble, vivement l’année prochaine !

Passez de bonnes fêtes !

Prochain rendez-vous : 7 h 15 Parking de Montission

le Vendredi 10 janvier 2025.

Attention Nouvelle année, nouveaux objectifs

Texte : Dominique Chevalier

Photos : Alain Charderon et Dominique Chevalier

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