Grande Marche de Saint-Laurent-Nouan le 10 mai 2024
Nous sommes 27 à 8 h 27 à partir pour cheminer d’un parking sauvage de Saint-Laurent pour une marche qui s’annonce sous les meilleurs auspices, puisque le temps est déjà ensoleillé.
Durant la première demi-heure, nous logeons la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux qui produit pour notre plus grand confort l’électricité bas carbone pour environ 2/3 de la population de la région Centre-Val de Loire. Deux réacteurs à eau pressurisée de 900 MWH (1990-1992) produisent 5.2 TWH par an, ce qui est beaucoup ! 1000 personnes suivent au quotidien l’ensemble des installations qui sont regroupées sur 130 hectares.
Les tours de refroidissement que vous verrez sur les photos ont été limitées à 120 mètres pour ne pas gêner les paysages majeurs de la vallée de la Loire et notamment à partir des terrasses du château de Chambord. Le site a été aménagé avec des plans d’eau intégrés pour recevoir des touristes et permettre de s’habituer à cette infrastructure industrielle un peu démente par son ampleur, ses hauteurs de tours, et cette ambiance de camp retranché. Côté irradiation : rien, nos petits yeux pétillent mais ne brillent pas par phosphorescence.
Nous longeons le bord de la Loire qui a une grosse cote, à la fois comme le plus beau fleuve sauvage de France et aussi une grosse cote de hauteur de 1m80 au pont royal d’Orléans, aujourd’hui. Visite du Crapaudeau, joli port de pêche. Et c’est là que tout a commencé. Alain et Michel ont fait en sorte de nous éviter le bord de la Loire, où les hauteurs pouvaient être extrêmes sur les chemins mais ils ne pouvaient pas prévoir que les éléments pluvieux de ces derniers jours en auraient décidé autrement. Nous avons donc connu des « petits débordements » sur certains chemins. Jusqu’au dilemme shakespearien (être ou ne pas être, là fut la question ) et le groupe a répondu par une coupure en deux (et non pas une scission, nuance) : Ceux pour le bain de pieds, et ceux pour les pieds secs (sur un chemin un peu plus long en hauteur). Vous verrez que ceux qui aiment les bains de pieds ont été servis. Tout le monde s’est retrouvé dix minutes après au pied du moulin de Cavier où le casse-croûte a permis de reconstituer les corps et faire surtout sécher quelques chaussettes. Dommage, j’ai oublié de faire une photo des chaussettes !
Une belle promenade de 19 kms à travers des champs herbus (l’herbe pousse bien cette année). Pas de piles de bois, pas de champignons, pas de grandes forêts, mais un ensemble de prés avec des beaux petits moutons (de cette année), avec du trèfle, et du colza déjà bien haut, et plein de belles couleurs y compris dans les acacias prêts pour les beignets. Ah oui j’oubliais, Clémentine, une petite oie de 12 jours entourée de deux beaux chiens. Un petit orvet nous a barré le chemin aussi dans la pleine lumière de ce mois de mai. Tout était bien beau dans cette ambiance où les grenouilles s’en donnent à cœur joie, car c’est la grande vie pour eux, après la pluie le beau temps les ravit.
Quelle belle matinée de promenade où le soleil nous a bien accompagné, et où la bonne humeur et les rires furent bien généreux avec toutes les péripéties rencontrées.
Bravo et merci à nos accompagnateurs toujours à la recherche des meilleurs itinéraires avec des variantes qui plaisent à chacun (pieds secs, pieds mouillés). Il faut reconnaitre que cette marche, reportée plusieurs fois, n’était pas facile à organiser et les multiples plans en trois dimensions nous ont transportés dans des mondes inconnus.
Prochaine Grande Marche du vendredi :
Vendredi 14 juin 2024 7 h 15 Parking de Montission.
Attention prévoir toute la journée. Inscription à venir.
Texte : Dominique Chevalier
Photos : Alain Charderon, Dominique Chevalier