Grande marche du 12 juillet 2019 à Vieilles-Maisons-sur-Joudry
Il est huit heures 30 minutes, sur site, en ce jour du 12 juillet de l’an 19 du 21ème siècle. Ce n’est pas aussi important que marcher sur la Lune (50ème anniversaire cette année), mais nous sommes vingt cinq personnes heureuses d’être là, à vouloir marcher sur la Terre à proximité de Vieilles-Maisons-sur-Joudry.
Notre première partie de ballade est historique. Nous sommes à proximité de Grignon et toute l’histoire de Grignon est liée au canal et à la présence des trois écluses, des alignements de platanes et de maisons caractéristiques. Au XIIIème siècle, la situation de Grignon à proximité de la forêt, et la facilité d’alimentation en eau d’un canal par de nombreux étangs, ont permis à des compagnies privées de construire le port de Grignon et la section Grignon-Montargis du canal d’Orléans. Au 17ème siècle 8 bateaux sur 10 sont « déchirés » après leur voyage pour récupérer le bois. La forêt n’est pas loin pour se réapprovisionner et en refaire d’autres.. Au 19ème siècle au plus fort du trafic 2513 bateaux sont recensés par an. Les panneaux (photographiés) vous permettront de voir que tout cela n’était pas de la rigolade. Aujourd’hui après le train et les camions, il reste seulement des souvenirs et la belle de Grignon reconstruite en 2007 pour nous remémorer le temps jadis et des cartes postales émouvantes, nous parlant du bateau la petite Jeanne et du pain acheté en bordure du canal dans une boulangerie, qui revivra peut être un jour via le tourisme.
Pour la nature, nous nous régalons, comme d’habitude, car nous nous promenons dans des verts de toutes les nuances (savez vous qu’il y’a 56 nuances de vert ! ) : le vert des lentilles d’eau sur la rigole (petit cours d’eau) du Courpalet et de toutes les rigoles que nous avons suivies ; le vert des herbes hautes ou basses et des feuilles des arbres ; le vert de la vase et le vert de l’été tout simplement.
Pour les animaux, les cygnes sont là sur la rigole, le ragondin aussi. Nous croisons un hérisson bien seul sur son chemin. Deux cadichons (pour parler français : des ânes) nous regardent passer calmement car nous marchons ferme le pas assuré mais sans faire trop de bruit sauf du blablabla… bien sûr.
Les nénuphars, les bruyères fleuries, les hortensias (hydrangeas), sont un ravissement des yeux, que ce soit sur l’eau, en bordure de forêt ou près des maisons.
Les noms des lieux sont un enchantement : le vieux nid, la folie, le point de partage, le Courpalet, la Pitazière, le Pont des Merles. Les étangs ont pour nom l’étang du Gué des Cens ou l’étang de la Noue Mazone.
Que demander d’autre à travers ces enchantements de belles couleurs et ces ensoleillements tamisés par les arbres le long de l’eau.
Il ne fait pas trop chaud et nous terminons notre marche, heureux, comme nous étions au départ, mais nous avons 18 kilomètres dans les chaussures. Nous sommes toujours 25 (pas d’abandon, ni de hors course, pas de maillot jaune non plus…) . Conclusion : bon chrono, beau parcours, beaux paysages A la prochaine…
Merci à nos organisateurs Alain et Michel toujours aussi talentueux (si, si !!).
La prochaine marche aura lieu le Vendredi 9 août 2019 à Cerdon
(Rendez-vous comme d’habitude, parking de Montission 7h15)
Texte : Dominique Chevalier.
Photos : Marjolaine Miniot, Alain Charderon, Dominique Chevalier.