Grande marche d’Yvoy-le-Marron le 6 septembre 2024
Capraisiens, capraisiennes, vous êtes 768, mais nous albijohanniciens et albijohanniciennes, nous sommes 15 à venir sur vos terres pour découvrir Yvoy-le-Marron et ses vastes étendues de bois de la Grande Sologne.
À 8 h 08, nous démarrons notre marche à travers les grandes propriétés de chasse, où tout est prêt pour la future campagne qui commence bientôt. Les chemins sont tondus et si ceux-ci n’ont pas une surface plane, c’est qu’ils ont reçu la visite de hordes de sangliers. Ça se voit, dans les chemins défoncés et boueux.
La commune est drainée par la Rère, les Lacs plats, le Rouaire, les Forges, les Gaz , le Saint-Joseph et divers autres petits cours d’eau.
Yvoy s’est construit sous Jules César au carrefour de deux route romaines importantes. En l’an 500 on y frappe monnaie.
D’où vient le nom d’ Yvoy-le-Marron ? nom gaulois à l’origine, Yvoy est surnommé le galeux, car sa fontaine est miraculeuse. Le nom de cette fontaine, Saint-Caprais, est présenté comme saint guérisseur de la gale.
En 1841, ce village devient célèbre par ses châtaigniers et par décret du roi Louis Philippe, Yvoy-le-Marron.
Jean Prouvost (1885-1978) a été une figure de légende de l’après-guerre et un habitant célèbre d’Yvoy-le-Marron. Industriel avec la Lainière de Roubaix, d’abord, et ensuite le « Citizen Kane » de la presse française. Propriétaire du Figaro, de Télé 7 jours, Paris-Match, Marie-Claire, Paris-Soir, etc. Jean Prouvost, a été longtemps (1951-1977) maire d’Yvoy-le-Marron. Pendant 25 ans, il organisait, tous les ans, un gala gratuit en pleine campagne, avec les plus grands artistes de variétés de l’époque. Le troc se faisait sur la base du gala gratuit contre des reportages publicitaires dans son empire de presse. C’est pourquoi Johnny Hallyday, Gilbert Bécaud, Sylvie Vartan, etc. ont chanté à Yvoy-le-Marron. Pour finir sur les anecdotes : Olivia de Havilland l’actrice américaine aux 2 oscars de Autant en emporte le vent s’est mariée à Yvoy-le-Marron.
Après cet intermède de la petite histoire d’Yvoy, revenons sur les chemins qui sont de bonne qualité : sableux, herbeux, ou boueux. La bruyère dont les fleurs sont en train de pâlir est superbe. Les fougères bien vertes sont cette année de dimensions impressionnantes. Les miradors de chasse sont installés, les animaux se cachent. Dommage ! Cependant des traces sont bien là pour des grands et des petits animaux. Et nous, nous cheminons, comme à notre habitude, tranquillement.
Quelques gros champignons nous empêcheraient presque de passer ! mais les ramasseurs(euses) sont déjà là en ce début de septembre. Après un beau soleil, le ciel s’obscurcit lors de notre pause campagnarde et forestière au bord d’un bel étang. La nappe est sur la barque retournée, tout est dessus, le partage se fait en toute amitié. Après 18 kilomètres, nous longeons l’étang principal et l’église d’Yvoy qui est sur son pic (la pente finale fait du 8 %). Tout cela nous ramène à notre point de départ, après avoir traversé les Boulettes.
Quel beau moment, encore, que cette promenade si bien préparée. Merci à Alain et son équipier Michel pour nous choisir les plus beaux coins.
Prochain rendez-vous : vendredi 11 octobre, 7 h 15, parking de Montission.
Texte : Dominique Chevalier.