Le 9 août est un vendredi et dès le lever du jour les marcheurs de Saint-Jean Bien-Être sont prêts pour la médaille d’or de la joie de vivre dans l’Orléanais. Nous sommes 15 à nous rendre sur le site de la forêt de Bucy (Saint Liphard) au lieu-dit La Canaudière, royaume des pêcheurs, des randonneurs et des promeneurs de tous les âges. 250 hectares s’offrent à nous pour accomplir un parcours de 16 kms en 4 heures et quart, non compris la pause. Pas mal pour des seniors.
Un petit gilet est nécessaire; il est tôt et les campeurs ont maintenant en tête nos voix charmeuses, à leur réveil. Il est vrai que nous sommes souvent ravis de nous retrouver pour ce moment de convivialité mensuel, et que nous l’exprimons haut et clair.
Alain et Michel nous ont préparé un chemin particulièrement sinueux, avec pleins d’arabesques, tours et contours, montées, descentes (type VTT) à travers la forêt de Bucy où les fougères sont à notre taille, les chênes gigantesques, et les champignons déjà présents pour les fricassées.
Les allées se nomment : Allée de Charles, Allée de Mademoiselle Marie Thérèse, ou du roi Henri (on ne sait pas le numéro !). La vallée de l’Écorce rejoint les Rochettes . Tout cela est bien poétique. Le vert prédomine surtout cette année. Nous ne voyons rien dans l’allée des chevreuils, et nous rencontrons un garçon sympathique qui fait les coupes dans les taillis.
Nous tombons le gilet à la pause toujours aussi joyeuse, sucrée et bruyante.
Ensuite nous continuons nos tours et contours, certains disent en avoir le tournis, mais je crois que c’est pour faire des plaisanteries douteuses à nos organisateurs qui comme pour le tour de France essaient de trouver des parcours compétitifs.
Avant de conclure : un peu d’histoire :
L’origine du nom de Bucy s’explique de deux façons : l’une latine dérivant du mot « Boscus » et l’autre germanique du mot « Buchs », l’une ou l’autre fait référence à « Pays de bois ». Liphard vient de Saint Liphard d’Orléans, c’est un homme d’église de l’Orléanais ayant vécu au VIème siècle. Liphard serait le fondateur et le premier abbé d’un monastère à Meung-sur-Loire. Il vient en aide aux villages en regroupant la population et en organisant l’asséchement des marécages, en défrichant les bois et en canalisant le système des Mauves.
Un peu d’héraldique :