Saint-Jean Bien-Être

La Ferme de la Michaudière – Jeudi 26 août 2021

Selon le fameux dicton « l’avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt », c’est à 5 h15 que 47 chanceux ont pris la route pour la Michaudière dans le bocage normand. Après quelques péripéties routières (routes barrées, déviations et travaux) rien ne pouvait nous arrêter pas même une grue…
Dès notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par Lucie et cela durera toute la journée. Nous commençons par un copieux petit-déjeuner sucré salé selon les envies de chacun puis nous assistons à un film de 1943 sur le charronnage avec la construction d’une roue. Nous découvrons plusieurs générations qui ont perpétué ce savoir-faire ancestral et ingénieux pour l’époque. Nous retenons qu’il fallait 100 h pour la réalisation d’une roue.
Nous prenons d’assaut 4 carrioles tirées par des chevaux de trait accompagnés du chien de la ferme, un imposant saint-bernard qui répondait au doux nom de Maya. Ce fût un moment très sympathique où plusieurs d’entre nous ont pu tester leurs talents de meneur de chevaux.
Nous reprenons notre car avec comme guide, le patron de la ferme pour visiter Bagnoles-de-l’Orne. Ce dernier à l’humour décapant n’est pas avare d’histoires et d’anecdotes sur cette ville qui a connu son heure de gloire. En effet cette cité du Maine est connue pour ses thermes avec son eau à 26°. Un ordre d’idée : il y a 40 ans il y avait plus de 100 hôtels, maintenant 12. La ville ne s’anime que d’avril à octobre. Les curistes maintenant privilégient les thermes près de la mer, pourtant Bagnoles est dotée de belles infrastructures, casino, courts de tennis, lac artificiel et d’un patrimoine immobilier impressionnant mais qui coûte très cher à restaurer.
En revenant vers la ferme, nous apprenons avec beaucoup de désappointement que la crème « made in Normandie » vient principalement de Pologne et les poulets d’Espagne. Ces produits sont simplement retravaillés en Normandie.
Après un succulent repas du terroir, nous assistons au spectacle d’une trentaine de chevaux de trait. Nous admirons les percherons et les cobs normands et bretons, des shetlands, un shire grand de 2,16 m et même un bœuf italien. Tous révèlent leur puissance mais aussi leur élégance et leur agilité dans un tourbillon de voltiges, d’attelages et de dressages. Le plus impressionnant c’est de voir ces chevaux au galop emmenés par le fils de la ferme Emmanuel sans oublier la touche d’humour du patron, l’agilité et les pitreries d’une poupée de chiffon nommée Lucie. Les enfants ne sont pas en reste et prouvent que la relève est assurée.
Dans le car qui nous ramenait à Montission, nous avons tous un autre regard sur ces animaux et nous espérons que cette journée fut une belle découverte pour tous nouveaux arrivants et anciens et vous donne envie de repartir vers de nouvelles destinations.

Texte : Sylvie Portheault
Photos

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