Saint-Jean Bien-Être

On n’arrête pas le progrès : ce matin, ce sont quarante-trois personnes qui prennent le départ de la grande marche mensuelle, jamais celle-ci n’avait connu un tel succès. Nous nous rassemblons devant l’église de Vernou, charmant petit village de Sologne, notre destination habituelle du mois d’octobre, car c’est habituellement un endroit à champignons, mais évidemment, cette année, rien de rien.
Mais sommes-nous vraiment en Sologne ? Nous n’avons pas fait quelques mètres que s’offre à nos regards étonnés un joli figuier de Barbarie recouvert de fruits. Ce doit être l’effet  » réchauffement climatique » !
Quelques centaines de mètres de bitume, puis nous nous enfonçons dans la forêt qui a commencé à revêtir ses atours d’automne, chênes et châtaigniers commencent à perdre leurs feuilles qui vieillissent dans un joyeux camaïeu de jaune, de rouge et de brun tandis que les pins aux aiguilles persistantes leur tiennent la dragée haute car ils savent que, eux, ils traverseront l’hiver en toute dignité. Les fougères, elles, dans leur parure jaune et brune offrent un spectacle somptueux.
Mais bientôt, il nous faut traverser la départementale 13, une route particulièrement dangereuse où le trafic est intense. Heureusement, nous savons faire jouer nos relations : le maire de Vernou, rencontré fortuitement l’an dernier au pied de l’escalier qui mène à sa mairie, nous avait proposé ses services pour assurer notre sécurité sur ce passage ; un coup de fil la semaine dernière, et nous voici encadrés par trois agents municipaux, avec voiture et gyrophare s’il vous plaît, et là je peux vous dire que les véhicules ralentissent ostensiblement. Merci, monsieur le Maire, nous reviendrons l’année prochaine !.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour une toute petite pause réparatrice, puis repartons vers la civilisation, admirant au passage de superbes propriétés et repérant même la carcasse d’une très vieille caravane (mais que fait-elle donc là ?). Cela devient un peu dur et chacun cherche des yeux le clocher du village qui finit par apparaître et nous arrivons enfin après avoir parcouru dix-huit bons kilomètres. Puis, comme toute peine mérite salaire, nous nous octroyons une halte au restaurant « Le Croissant » où on nous sert un excellent déjeuner pour un prix plus que raisonnable. Et je vous rassure, ce n’est pas l’association qui paie !
Vers quinze heures, c’est le départ, qui donne lieu à un joyeux brouhaha; il ne nous reste plus qu’à attendre le prochain rendez-vous fixé le

Rassemblement à 7 heures 15 à Montission

Texte et photos de Françoise Giffaut