Saint-Jean Bien-Être

Grande marche du vendredi 10 mai 2019 à Chambord

A peine remis des fêtes de Jeanne d’Arc, nous devons reprendre notre bâton de pèlerin, car ce vendredi, le deuxième du mois de mai, est jour de grande marche mensuelle.
C’est le parc du château de Chambord qui accueille ce matin nos vingt-neuf participants, il fait doux et le soleil semble vouloir pointer le bout de son nez. C’est avec beaucoup d’énergie que nous commençons à parcourir les longues allées du domaine, jouant à cache-cache avec le château qui apparaît, puis disparaît, se montrant chaque fois sous un angle différent. Comme nous sommes des rêveurs impénitents, nous nous attendons à tout instant à voir surgir le roi François, juché sur son blanc destrier et, évidemment, il s’apercevrait aussitôt que nous sommes des gens de qualité et ne pourrait faire moins que de nous inviter à festoyer en sa compagnie et celle des nobles damoiseaux et des belles dames dont il sait si bien s’entourer.
Mais trêve de plaisanterie, nous continuons à cheminer dans les allées, où la nature se montre si généreuse : voici un étang, et puis un autre, voici de vieux arbres chenus, certains lardés de trous par les piverts, et puis il y a les fleurs : les genêts couverts d’or, les aubépines et les orchis. De temps à autre, on peut observer le remarquable travail des sangliers, qui nous rend la tâche un peu difficile, mais qu’importe ? Nous apprécions le calme et la sérénité qui règnent dans la forêt, et qui sont seulement troublés par le chant des oiseaux, notamment celui de l’alouette et du coucou, et le caquetage de nos marcheurs bien sûr, car il ne faut pas oublier que, chez nous, les gens ont toujours quelque chose à se dire.
Une dizaine de kilomètres et le château réapparaît, nous en faisons pratiquement le tour, nous étonnant au passage devant la forêt de cheminées, de lucarnes et de clochetons qui couronnent l’édifice. Nous ne manquons pas non plus de payer notre tribut d’admiration aux somptueux jardins à la française qui s’étendent devant le bâtiment dans toute l’authenticité de leur création en 1734. Bon sang, que c’est beau !
Hélas, il est déjà plus de treize heures, et nous devons songer à regagner nos pénates, enchantés par cette remarquable randonnée de dix-neuf kilomètres, une des plus belles que nous ayons faites. Merci beaucoup aux organisateurs et rendez-vous le

vendredi 14 juin , à 7 heures 15 sur le parking de Montission

Texte de Françoise Giffaut
Photos de Jean-Claude Hernandez et Françoise Giffaut

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