Grande marche du vendredi 12 avril 2019 à Dhuizon
Il fait frisquet ce matin du 12 avril, une fine couche de gelée blanche recouvre même les champs, mais il en faut beaucoup plus pour décourager les randonneurs de Saint-Jean Bien-Être : nous sommes trente-huit à prendre le départ de la grande marche mensuelle qui, cette fois-ci, se déroule en plein cœur de la Sologne, très précisément à partir de la place principale du charmant petit village de Dhuizon, là où Michel Delpech passait ses vacances lorsqu’il était enfant : « on dirait qu’ça t’gêne de marcher dans la boue » ; nous, ça ne nous gêne pas.
Nous admirons d’abord la jolie église du XIème siècle et son caquetoire ainsi que le kiosque à musique. Puis c’est le départ. Nous nous enfonçons peu à peu dans les bois où la végétation commence à s’éveiller, les feuilles des chênes et des bouleaux pointent le bout de leur nez, les fougères, elles, jouent les coquettes, elles sont encore en train de se faire une beauté, seules quelques crosses surgissent ici et là, mais c’est pour bientôt, elles nous le promettent. Les pervenches, elles, sont en pleine floraison ainsi que les primevères officinales, plus communément appelées « coucous ». Et justement, on peut entendre à plusieurs reprises le chant du coucou, l’oiseau cette fois-ci ; et chacun de tâter discrètement ses poches pour voir s’il a quelques pièces, puisqu’il se raconte depuis la nuit des temps que celui qui a de l’argent sur lui lorsqu’il entend le coucou pour la première fois de l’année va devenir riche, très riche…..
Mais la Sologne, c’est le pays des étangs et nous en longeons quelques-uns que sublime la jolie lumière du soleil levant. Le plus somptueux d ’entre eux s’étend devant le majestueux château de la Chevrolière qui nous apparaît soudain au détour d’un chemin et qui date vraisemblablement du XIXème siècle.
Le soleil est enfin apparu, la température devient très agréable. Les chiens, nombreux dans le secteur, nous accompagnent souvent de leurs aboiements ; nous apercevons à plusieurs reprises chevaux et poneys et même des vaches. Nous n’oublions pas de nous arrêter pour un rapide casse-croûte avant de reprendre notre bâton de pèlerin pour encore deux petites heures de marche. Ce sont quelque dix-huit kilomètres que nous aurons parcourus et, comme toute peine mérite salaire, nous nous offrons généreusement un savoureux repas dans un restaurant, l’auberge du Grand Dauphin, que nous ne saurions trop vous recommander : le cadre est charmant, l’accueil chaleureux et la cuisine excellente.
Nous avons donc passé une très belle journée ; un seul regret : il semblerait que les hommes soient maintenant plus nombreux que les femmes alors qu’il y a quelques années, c’était le contraire, c’est vraiment navrant, désolant ! Réagissez, Mesdames !
Texte de Françoise Giffaut
Photos de Daniel Corjon, Jean-Claude Hernandez et Françoise Giffaut
Prochain rendez-vous le vendredi 10 mai
Rassemblement à 7 heures 15 à Montission