Grande marche du vendredi 12 mai 2017 à Méréville
Ce matin du 12 mai, nous sommes vingt-sept à nous rassembler sur le parking de Montission pour la grande marche mensuelle prévue à Méréville, petite ville de l’Essonne, autoproclamée « capitale du cresson ».
A notre arrivée, nous nous arrêtons d’abord quelques instants devant la halle du XVIème siècle à la charpente imposante et à la toiture impressionnante avec ses soixante-quatre mille tuiles ; juste à côté se dresse un pittoresque petit bâtiment composé de « cailles », petits galets rescapés de l’époque où l’endroit était recouvert par la mer. Puis très vite nous disparaissons dans la campagne environnante ; le paysage agréablement vallonné nous change des terrains plats auxquels nous sommes habitués et font ahaner les plus orléanais d’entre nous.
Nous empruntons d’abord une toute petite route bordée de coquettes demeures à la façade abondamment ornée de roses, de glycines et même de kiwiers ! Nous constatons à plusieurs reprises que les habitants n’ont pas hésité à jouer les artistes et à décorer leur jardin d’amusantes sculptures comme des nains de jardin, un tigre s’attaquant à un biche, une araignée géante, des chats, sans compter un Donald plus vrai que nature……..Ce sont pour la plupart des demeures cossues, parfois entourées de hauts murs ou d’imposantes clôtures qui en disent long sur les moyens financiers de leurs propriétaires dont certains ont une âme de collectionneur puisque nous remarquons ici et là et dans le désordre une vieille « quatre-chevaux », un vieil avion biplace, des pièces de moulin….
Nous passons aussi devant un site géologique, les roches sédimentaires qui composent le sol de la région sont riches en fossiles, d’ailleurs n’avons-nous pas vu le mur d’une maison du bourg renfermant une superbe ammonite, belle à faire pâlir d’envie tous les géologues ?
Nous nous attaquons maintenant à un sentier quelque peu escarpé (pour des Orléanais) qui nous mène jusqu’à un immense champ de colza près duquel s’épanouit abondamment le sceau-de -Salomon et nous découvrons même deux orchis qui font la joie des photographes. Le chèvrefeuille, très présent lui aussi, diffuse son parfum embaumant et, ne soyez pas choqué, monsieur le Président, certaines d’entre nous ne résistent pas à l’envie d’en chaparder une petite branchette qu’elles glissent coquettement dans leur décolleté. Très écologiquement, nous procédons également au sauvetage de deux énormes escargots qui mettent leur vie en péril au milieu du chemin.
Vers dix heures trente, nous arrivons au bord de la Juine et nous décidons qu’il est bien l’heure de s’accorder un petit réconfort gourmand dont nous profitons en toute convivialité.
Mais les meilleures choses ont une fin et nous devons repartir ; et alors….. les problèmes commencent. Le sentier préconisé par notre plan semble ne plus exister, les G.P.S. des téléphones portables sont consultés, un facteur qui passe fort opportunément par là est lui aussi consulté et force est de se rendre à l’évidence : nous allons devoir pour regagner Méréville reprendre en gros (il y aura tout de même une variante) le même chemin qu’à l’aller ! A dire vrai, ceci ne nous chagrine pas outre mesure, nous sommes de bonne composition, et c’est d’un pas alerte que nous parcourons les huit kilomètres qui nous séparent de notre destination où nous arrivons vers treize heures trente.
Nous avons juste entraperçu les fameuses cressonnières, mais qu’importe, les chemins étaient très agréables, le soleil généreux, l’ambiance conviviale et chaleureuse et nous avons tous passé une excellente matinée !
Prochain rendez-vous le vendredi 9 juin.
Texte et photos de Françoise Giffaut