Grande marche Yèvre-le-Châtel le 12 avril 2024
Une journée de rêve pour marcher, un grand soleil, pas trop chaud, et une belle nature bien verte. Cela valait la peine de se lever tôt. Nous sommes 28. Direction aujourd’hui vers le nord du département, à proximité de Pithiviers, à Yèvre-le-Châtel, l’un des plus beaux villages de France, labellisé « 4 fleurs », et l’un des deux seuls villages de France labellisé « jardin remarquable ». La commune de 210 habitants est prête à nous recevoir.
Après avoir remisé notre « char », comme dirait les Québécois, au parc de stationnement, nous partons en direction de l’église Saint-Lubin qui devait être construite au XIIe siècle avec l’autorisation du roi, mais la guerre de cent ans n’a pas permis qu’elle soit achevée. Victor Hugo a admiré et croqué cette église (voir ci-dessous). Le plafond est le ciel bleu, le sol une pelouse bien verte, et les vitraux manquants sont seulement dans notre imagination. Longue ligne droite, sur le plateau, du chemin de Solvins, avec le colza aussi jaune que les coucous au bord des fossés, tranchant avec le vert des jeunes pousses du blé, ragaillardies par les pluies de mars.
Ensuite plongée vers les méandres de l’Œuf et de la Rimarde où nous avons eu la chance d’apercevoir une flore locale exceptionnelle. La verdure et la tranquillité règnent en maître.
La Rimarde se jette dans l’Œuf qui se jette dans l’Essonne. La Rimarde était une frontière naturelle entre les évêchés de Sens et Orléans. Aujourd’hui, c’est la limite entre la Beauce et le Gâtinais, un changement dans le découpage de la France.
Notre Dame de Bon Secours, Toussac, Doureux, le Limousin, le petit Monceau, le moulin de la Porte et le grand Monceau sont les lieudits qui jalonnent le cours de l’Œuf. Nous ne faisons que le frôler pour ne pas casser son cours tranquille. « On a tellement envie de faire des jeux de mots avec l’œuf ».
Après une halte gourmande, toujours aussi drôle, puisque notre chef pâtissier a fini sur place de garnir ses choux de crème, avant de nous les offrir à la dégustation, après les différentes nourritures sacrées ou (?) sucrées, salées et terrestres (dirait André Gide), nous repartons d’un pas plus lourd, nous sommes en retard sur le planning, mais aujourd’hui nous avons le temps de flâner, car il fait beau et tout le monde a envie d’en profiter au maximum.
Cap sur le château de Bouville et son pigeonnier que nous n’avons vu qu’à travers ses larges grilles, et nous voilà le long de la Rimarde à travers la petite prairie du Mesnil et au-dessus des Vaux. Nous parcourons ensuite la vallée du Chêne pour arriver par le sentier de la Nacelle qui grimpe raide à l’église de Yèvre, en évitant la mare aux Naviaux.
La forteresse médiévale construite au XIIe siècle sous le règne de Philippe Auguste a la forme d’un losange flanqué de quatre tours saillantes. Un chemin de ronde permet de circuler sur les courtines du château. Beau château.
Passant devant une jolie maison du village, un couple d’ habitants, très accueillants, nous a ouvert son jardin, où les remparts de la forteresse, constituant certains murs de la maison, font 1 m 80 d’épaisseur.
Certains, qui se reconnaîtront, ont fait 18 km ; nous, à l’arrière, 16 km. Quand on aime on ne compte pas. Merci à nos organisateurs qui ont évité de nous noyer en Loire et qui ont surtout commandé le beau temps. Tout était parfait, joyeux et agréable. Tout bien, comme d’habitude !
Pour le prochain rendez-vous, attention au changement de date
vendredi 10 mai 2024, 7 h 15, parking de Montission.
Texte : Dominique Chevalier
Photos : Alain Charderon et Dominique Chevalier